Publié le 20/10/2017 dans Carrières, Nouvelles de l'entreprise, Nouvelles de l'industrie
Encore besoin d’un patron dans votre entreprise?
À la suite de leur participation au congrès annuel du Groupement des chefs d’entreprise du Québec, Vincent et Marco, propriétaires de RG Dessin Industriel, ont choisi instinctivement de revoir leur modèle d’affaires et de passer à celui d’une entreprise libérée. Une initiative novatrice visant, étonnamment, d’abord et avant tout à obtenir une meilleure profitabilité pour tous, mais également :
- une meilleure autonomie des gens;
- une meilleure compréhension de l’impact des décisions;
- l’usage du plein potentiel des gens à l’interne;
- l’élimination des tâches non productives des gestionnaires.
Fonctionnement d’une entreprise libérée
Ce nouveau virage, mis en place au tout début de l’été, permet une liberté d’action, mais aussi d’expression pour chacun des membres de l’entreprise. Il fait également preuve de la confiance des « dirigeants » envers ses employés. Le contrôle et la surveillance sont de plus en plus extraits du quotidien. La hiérarchie, le rapport de « force », est de moins en moins percevable. Tous les membres font désormais partie des décisions, selon leur intérêt pour un sujet en question. Cela accentue le sentiment d’appartenance des employés, en plus de les motiver à s’impliquer et à partager leurs idées.
La réponse à la question : encore besoin d’un patron? Eh bien, c’est plutôt son rôle qui change! Les dirigeants agissent maintenant à titre d’accompagnateurs dans la prise de décisions, étant ouverts à toutes propositions. « Nous sommes les gardiens des valeurs fondamentales de l’entreprise et nous veillons à ce que rien n’aille à l’encontre de celles-ci », mentionne Vincent. « Ce modèle de travail n’impose aucunes règles à suivre, c’est aux membres de choisir comment ils l’appliquent. Il évolue en fonction de l’avis des gens et de leur implication, gardant toujours en tête la profitabilité et la fonctionnalité de l’entreprise. La différence majeure est au plan des chiffres, soit tout ce qui concerne les salaires, les dépenses, la charte salariale, la facturation, les objectifs de ventes et autres. C’est comme un grand livre ouvert. », poursuit-il. Par exemple, les employés ont voté une entente salariale, qui est équivalente ou supérieure au marché, et désormais, tous les employés connaissent le salaire des autres employés. « Ce sont même eux qui déterminent notre salaire », dit Marco. Chaque membre a un salaire fixe, et dans le cas où l’entreprise connaît des gains, ces derniers sont partagés au prorata, ce qui est évidemment un incitatif pour tous à s’impliquer dans les décisions et à s’investir dans l’entreprise.
Un principe visionnaire
D’après les dirigeants de RG, ce modèle correspond aux tendances actuelles et de demain. Selon eux, le développement et la croissance d’une entreprise nécessitent la transparence, et ce, même au niveau des chiffres. Cette réalité est courante depuis environ 60 ans en Europe et est grandissante au Québec. D’autres entreprises ont pris ce virage dans la Beauce, notamment Régitex et Produits Métalliques Bussières. Mis en place de manière spontanée, ce modèle amène déjà des gains, après 4 mois d’application, et beaucoup de potentiel est encore envisageable.